Michèle, 65 ans, mariée, 2 enfants, infirmière de métier, longue carrière auprès de malades, je suis issue d'une fratrie de 11 enfants très unis. Je suis la deuxième. J'ai trois petits enfants dont je suis fière, cadeau de vie, dont je partage les activités.
Altruiste, j'aime la vie, les rencontres, j'ai la curiosité d'apprendre. J'adore voyager et suis adepte de la randonnée.
Mais ....qu'est ce qu'il m'arrive ?? Ce 12 décembre 2013, une douleur de plus en plus fréquente et douloureuse me pousse à insister auprès du médecin pour avoir un examen plus approfondi, lequel prescrit un scanner abdominal. Et là, on découvre une tumeur sur la veine cave ! le ciel semble me tomber sur la tête.
L'attente fut si longue pour obtenir le compte rendu par le médecin : coup de massue, je n'arrête pas de boire, je n'ai plus de salive tant le stress s'empare de moi ...
Je dois néanmoins rentrer chez moi, prendre ma voiture, et...surtout appeler mon mari pour le prévenir de mon retard...
Me voilà embarquée dans ce long voyage.!!!! Dès le mois de janvier 2014 s’enchaînent tous les examens en commençant par la biopsie qui confirme une tumeur maligne : un léiomyosarcome et c'est à ce moment là qu'il faut absolument éviter de consulter Internet. Il est important d'interroger la médecine, lui faire confiance tout en allant demander l'avis de plusieurs spécialistes.
Je venais de vivre des années difficiles avec en 2010 le décès de maman, dû à une longue maladie, suivi du licenciement de mon mari, à deux ans de la retraite. Ce dernier fut très mal vécu, un climat très désagréable s'en est suivi.
Arrivée dans le service ce 11 février 2014, je n'étais pas fière, heureusement l'équipe soignante était fort sympathique. Mon mari et mes amis étaient présents. De surcroît, Nadine voisine et amie est venue à chaque chimio. Elle est restée auprès de moi jusqu'à la fin de la dernière perfusion. Sa présence était d'un énorme soutien et allégeait considérablement mes angoisses.
En complément du traitement allopathique, mon médecin référent homéopathe et spécialiste en médecine chinoise, exceptionnelle, m' avait prescrit une série de granules pour éviter les effets secondaires courants, à savoir :
Je quittais l’hôpital au bout de 3 jours comme si je venais de faire un marathon !
Arrivée à la maison, la première semaine s'est passée sur le canapé, mais très vite j'ai récupéré avec l'aide de mon médecin référent, évoqué ci-dessus, et les séances de sophrologie (cadeau de mon mari) que j’enchaînais une fois par semaine.
Je me fixais des objectifs à chaque cure de chimiothérapie, en faisant un voyage, dont le premier à été à AUSSOIX dans les Alpes avec un de mes frères et sa famille.
Passionnée de ski, je me retranchais alors sur les randonnées.
J'ai bénéficié d'un énorme soutien de la part de mon mari, de mes enfants, sans oublier mes 10 frères et sœurs et mes amis.
Nous étions tous très unis pour ce combat, je ressentais leur force. Je n'avais pas le droit de baisser les bras, ni de décevoir cette extraordinaire équipe médicale.
Quatre mois se sont écoulés, il s'avère alors nécessaire d'aller chercher en plus des soutiens familiaux et amicaux des compléments d'aides par le biais d'associations et divers moyens.
http://www.ligue-cancer33.fr/ (les premiers soins sont gratuits)
https://www.memecosmetics.fr/
Pour ma part, l'arrivée d' un animal de compagnie, Jessie, m'a réconfortée.
Une escapade à ROSAS chez une de mes sœurs et sa famille.
Dans la bonne humeur et en excellente compagnie, j'ai beaucoup marché, tenté le quad dans les sentiers de randonnées.
Toutes ces activités entre les chimiothérapies sont capitales pour affronter plus sereinement les traitements.
En effet, lors de la chimio, l'organisme puise sur ses réserves : on peut se retrouver sans force, complètement épuisé, d'où l'importance d'évasions et de réconfort entre les traitements.
Le traitement en lui-même nous ébranle physiquement et peut engendrer des effets secondaires épuisants tels que : sommeil perturbé, douleurs, nausées, diarrhées, aphtes, fatigue....
Des doutes peuvent alors s'installer avec une baisse de régime. L'isolement peut s'ensuivre avec une baisse de régime, d'où l’intérêt de trouver de la force, de l' énergie, de l'espoir entre les chimiothérapies
de diverses manières.
La sophrologie est une méthode confiante d'harmonie entre corps et esprit avec soi-même et avec le monde extérieur :
C'est un développement personnel au fil du temps avec écoute des sensations, contrôle de sa respiration, concentration sur soi pour acquérir plus d'assurance et de sérénité....une paix intérieure en quelque sorte.
J' ai rencontré ROXANE à la Ligue contre le Cancer. Au début, la principale difficulté a été d'apprendre à se poser après tant d’années d'activités professionnelles intenses.
Grâce à ces techniques, je suis arrivée peu à peu, à trouver quelque sérénité. J'ai surtout apprécié
cette approche par le biais de l'immersion en forêt.
sophrologieroxanepeyrat33.fr
Pour préparer mon corps au mieux, afin que l’opération se passe bien, je suis allée au lac des Bouillouses à 2000 m d'altitude :
Randonnées adaptées à mes capacités, temps de repos et de lecture, bonne alimentation.
La veille de l’opération , le chirurgien est passé me voir dans la chambre alors que nous jouions en famille aux cartes, une sorte de prolongation de mon séjour à Font-Romeu ....,
Le chirurgien s'attendait à trouver une personne complètement effondrée !! Je le rassurais, lui disant de ne pas s’inquiéter, j'allais très bien. ( je revenais d'un séjour à la montagne). Bien que l’opération s’annonçait très délicate, ces 2 chirurgiens m'inspiraient une totale confiance. J’étais sereine.
Toute cette coordination a donné de bons résultats et la récupération à été rapide.
Ce fut un travail d’équipe .!!!
Ces deux chirurgiens "magiciens" ont fait un travail remarquable !
Je leur accorde ma profonde reconnaissance.
Après 7 jours d' hospitalisation, je suis rentrée à la maison. C 'était l'été, j'ai abusé de la chaise longue à l'ombre dans mon jardin.
Les visites ont afflué, famille, amis, voisins ... je me suis laissée porter, tout le monde m'a soutenue. Comme c'était doux. C'était une grande première !!!
Une fois par mois, j'ai revu mon médecin référent spécialiste en médecine chinoise et j'ai repris mes activités de soins de supports : sophrologie et marche quotidienne.
Je suis revenue à Font-Romeu au mois de septembre avec des amis.
J’étais stupéfaite de voir ce dont j’étais capable dans ces montagnes. La vie au grand air a été bénéfique.
Dès le mois de décembre 2014, j' ai repris mon travail en qualité d'infirmière à temps partiel, pendant un an sans difficulté particulière. Le moral était bon.
Malheureusement, en octobre 2015, alors que je m'apprêtai à aller en cure 3 semaines à SALIS-DE-SALAT avec une de mes sœurs, j' ai ressenti de nouvelles douleurs au niveau du péritoine....
Hélas la récidive trottait dans ma tête. Mon médecin référent, très à l'écoute, a demandé un scanner en décembre 2015, lequel a confirmé mes doutes : 2 petites nodules !
Je me suis précipitée chez le chirurgien "magicien" en qui j' avais une confiance illimitée, persuadée qu' il allait m' opérer aussitôt, car ces nodules étaient minuscules.
Hélas, j'ignorais les procédures strictes à respecter quant à la prise en charge. Mon dossier à été présenté en réunion de RCP ( REUNION DE CONCERTATION PLURIDISCIPLINAIRE ) : l'intervention n’a pas été retenu e, dans la mesure où les cellules malignes étaient toujours présentes.
Recommencer la chimio n' était facile, mais je devais faire confiance, ne pas baisser les bras, ne pas décevoir toutes les personnes qui mettaient tout en oeuvre pour obtenir les meilleurs résultats.
Je retrouvais cette équipe d’infirmières que je sollicitais le moins possible. En effet, j'avais de mauvais souvenirs des patients désagréables que j'avais soignés tout au long de ma carrière. Je m'interdisais de me montrer exigeante et désagréable.
J' ai décidé de reprendre ma vie en main en essayant de décrypter le message de cette récidive ?
Que n'avais je pas compris ou fait ?
Yvonne, ancienne collègue de la Ligue contre le Cancer, triste et déçue par cette nouvelle épreuve, m'a reparlé comme en 2014 de l'Art Thérapie : elle avait eu des retours positifs de patientes et elle m'a convaincue...
Me voilà encore lancée vers d'autres découvertes.
J' ai rencontré Marie, l' Art-thérapeute de la Ligue contre le Cancer, comité de Gironde à Bordeaux :
www.art-therapie-atelierdemarie.jimdo.com
J' ai eu ma première séance en été après un traitement médicamenteux de trois mois, lequel me fatiguait particulièrement. J'ai finalement repris quelques forces pour entamer cette initiation.Très vite, j' ai évolué et changé de comportement. Parallèlement, je continuais les séances de sophrologie...
Le cancer est une épreuve difficile mais riche d'enseignements divers tant envers soi-même qu'envers autrui.
Passionnée par mon métier, ma vie était naturellement tournée vers les autres. De plus, j'ai été adulte et responsable très tôt de par ma position d'aînée dans la fratrie.
A ce jour, s'occuper de moi est devenu une priorité, dont je tire beaucoup de satisfaction et de bonheur. Ces expériences indispensables, tout à fait enrichissantes, ont fait grandir ma famille et moi-même.
EN QUOI CONSISTE L'ART-THÉRAPIE ?
Il y a deux écoles :
La première repère dans les activités artistiques du patient les traces de sa souffrance.
La seconde utilise la sensibilité artistique dans une visée thérapeutique. En s'appuyant sur les goûts du patient, on développe ses potentiels en musique, arts plastiques, calligraphie... dans une finalité thérapeutique pour accroître sa confiance en ses capacités.
Cette seconde formule a été retenue pour moi avec Marie Leblond à la Ligue contre le Cancer à Bordeaux, qui a eu le privilège d'avoir comme Directeur de mémoire de fin d'études le Président et médecin de la Ligue contre le Cancer de la Gironde.
Avec l’Art-thérapie, j’ai renoué avec le plaisir et découvert une passion. J'ai aussi éprouvé les ressentis
suivants :
" L'art-thérapie ne guérit pas mais donne envie de guérir"
"C’est un processus de développement et un mode d’expression qui permet de résoudre des problèmes, trouver parfois leurs origines et satisfaire ses besoins émotionnels."
"La santé est un état de bien-être complet physique, mental et social ; il ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité.
Cette définition est inscrite au préambule de 1946 à la Constitution de l'Organisation mondiale de la
santé (OMS). Cette définition de l'OMS n'a pas été modifiée depuis 1946."
Accompagnée d'une de mes soeurs par un après-midi du mois d'août, fatiguée par un nouveau protocole en cours, j'abordais cette première séance : la grande inconnue, comment allais-je pouvoir réaliser ce dessin ?
Marie me recevait déjà avec le sourire, son visage m'inspirait confiance. Très à l'écoute, elle connaissait bien ma pathologie de par son métier d’infirmière exercé pendant de nombreuses années à L’Hôpital Pellegrin, et de par ses nombreux contacts avec l'Institut Bergonié de Bordeaux.
Cet entretien a duré une bonne heure et il a fallu se jeter à l'eau .... J' ai dû feuilleter des livres, retenir les 3 photos qui me plaisaient le plus et en choisir une pour la reproduire.
Cette photo me rappelait l école privée des filles de mon village où j'ai fait mes années de primaire.
Nous commençons d'abord par observer cette photo, tracer les grandes lignes au crayon pour ensuite y déposer les couleurs qui ont donné le résultat ci-dessus.
Quelle concentration ! Je sortais de la séance, certes fatiguée, mais tellement satisfaite de voir ce que j'avais été capable de faire spontanément. Je me sentais plus légère : j'avais déposé mon lourd fardeau et l'envie d'y revenir trottait dans ma tête. Mais comment faire pour trouver l'énergie pendant ce traitement ? Je vais y arriver !
Quatre mois après, j'ai repris mes séances. Ensuite, j’enchaînais une séance toutes les semaines.
A cette deuxième séance, j' ai choisi un paysage avec un bord de lac, et j' ai reproduit
3 cailloux comme si une nouvelle saison allait s' ouvrir devant moi ; je
recommençais en quelque sorte une germination.
Marie, l'Art-thérapeute, a interprété ma réalisation comme un blocage, qui signifiait :
Je suis stupéfaite de voir en moi cette évolution. A cette troisième séance en janvier 2017, j' ai choisi spontanément des couleurs gaies, des fleurs comme si les graines plantées précédemment commençaient à fleurir alors que nous étions en plein hiver.
A cette 4 ème séance en février 2017, j' ai choisi cette image avec deux escaliers : Petit à petit je gravissais les marches !
Toutefois, certaines séances ont été plus fatigantes que d'autres avec remontées d'angoisses, jambes flageolantes. Il m'est arrivé également de faire une crise d'hypoglycémie. J'avais cependant le sentiment d’être sur la bonne voie et je persévérerai.
L' évolution continue, je suis maintenant capable d' aller au-delà du concret au profit de l'abstrait. Les couleurs sont toujours franches et gaies.
Je voyais pourtant que mon entourage ne comprenait pas mon évolution. Par exemple : cette production à mon sens réussie n'a pas été comprise par mon mari. Il a jugé le résultat "bâclé".
Encore un paysage mais avec des barrières ! Je n'étais pas au mieux de ma forme (effets secondaires fâcheux dus au traitement).
Quoi qu' il en soit, en dehors des barrières, on peut observer sur la droite du tableau des maisons dans lesquelles je pourrais me reposer ...
L' image parle d' elle même, la descente continue, elle est même tumultueuse.
Dans tous les cas, j' avance à grande vitesse. Je descends les torrents avec ma barque rouge. Mon mari se demandait bien ce que je faisais dans cette minuscule barque. Pour lui le résultat était correct mais sans la barque. En fait, il n'avait pas compris mon cheminement avec tous ces hauts et tous ces bas.
Un soubresaut intervient comme le printemps qui arrive au cours de cette nouvelle séance.
Cette réalisation me séduit ; j' ai l' impression de reprendre des forces, et de gagner en sérénité , malgré de récents événements douloureux : perte d' une amie .
Les cabanes du bassin ou temps de repos nécessaire.
Le traitement que je prends commence vraiment à m'épuiser, mais je tiens à faire ce qu' il faut pour reprendre des forces. Malgré tout, au cours de cette séance, j' ai les jambes coupées au moment où je me sens perdue dans le
dessin : sensation de faim, besoin de sucre ( tout ce travail demande de l' énergie) .
Champ de lavande aux couleurs complémentaires franches.
Poursuite du chemin, encore quelques barrières et un peu de flottement.
C 'est dur, je persiste grâce aux soins de supports pour continuer la route. Il va de soi que les effets secondaires sont parfois éprouvants.
Je ne me décourage pas !
Après une période de hauts et de bas, là il y a un regain d' énergie que j' ai même qualifié de "Divin".
Un moment important pour moi, des couleurs, des mouvements dans les nuages ....
J' avais pourtant fait une sorte de crise de "panique" la veille, liée probablement aux traitements et mon
état général ?
A partir d'un album de photos d'un séjour dans les Seychelles en famille, j'ai choisi de m'inspirer d'un de ces paysages. La séance a été un peu douloureuse d'autant que ce voyage me rappelait une période triste : j'étais en train de perdre ma chère Maman.
Sentiments mélancoliques et heureux se mélangent. Retenons que nous avions fait un beau voyage.
Je suis venue ce jour-là avec mon petit fils de 6 ans, qui voulait apprendre à peindre comme sa grand-mère.
L' Art-thérapeute n'est pratiquement pas intervenue dans la production de ma peinture.
Je l' ai realisée seule .
Je commence à reprendre ma place en tant que personne responsable et non coupable !
Nous voilà fin avril 2017.
Mes souvenirs me ramènent encore dans la période des Seychelles. C' est le seul endroit où poussent "les noix de coco fesses" sans aucun moustique dans cette palmeraie.
Le chemin avance .....
Moment convivial, temps de repos au jardin...
La veille de cette séance début mai, l' oncologue me propose une prise en charge par immunothérapie.
J 'ai toujours gardé confiance en mon oncologue : médecin passionné par son travail qui donne le meilleur de lui- même pour lequel j'ai une profonde admiration. Si parfois j' ai des sentiments de fatigue, je rebondis très vite .
Cette confiance aide à la réussite du traitement et redonne de l'espoir !
Après cette séance, je pars me reposer une semaine à Font Romeu. J'envisage de beaucoup marcher, respirer dans une bonne ambiance.
Au cours de cette séance, échanger avec l'Art thérapeute était nécessaire, notamment concernant mon empathie démesurée que je dois moduler pour me préserver en me distançant des problèmes des autres.
A privilégier pour ce séjour : me refaire une santé physique, psychologique, émotionnelle.
Toujours dans le temps d' apaisement, de la douceur du sucré !
Quel plaisir de mesurer mon évolution à travers l'aquarelle.
J'ai repris espoir avec le traitement d'immunothérapie, à tel point que je suis allée à une nouvelle séance le lendemain de la perfusion, tant je me sentais pleine d' énergie.
Confrontée à des difficultés,
Tous ces éléments réunis, on peut atteindre un résultat agréable : une rose
Cette séance est orientée sur le "Lâcher Prise" et la confiance par rapport a tout ce que je fais.
Enfin je laisse couler et évacuer la maladie.
Ce tableau montre un chemin vers la lumière.
Je commence à y voir plus clair
Comme il est plein d'énergie mon tournesol !
En cas de doutes, de craintes, d'angoisses pour faire face au quotidien dans l'épreuve, il est important de ne pas s'éparpiller vers trop de disciplines ....
Faire attention à ces moments de fragilité, ne pas se laisser happer par tout ce qui se dit sur internet (informations souvent erronées voire dépassées) ou par les charlatans !! Ne pas sur-réagir.
Me voici devant un rocher stable. Je tiens debout.
Aucune crainte. Confiance !
Le 12 juillet 2017, une infirmière très attentionnée me dit :
POURQUOI retenez-vous cette pathologie? Que s'est-il passé dans votre enfance ?
Quelle maladie avez-vous eue pour provoquer cette pathologie???? J 'étais saisie : elle m'avait ouvert une grande porte et je me sentais près du but.
Arrivée chez la thérapeute, je lui communique ce message important et je choisis comme modèle un lever de lune dont la signification m'échappait.
Cette peinture me plaisait beaucoup ; je l'ai réussie !
Ma séance se passe bien, au fond de moi-même, je cherchais cette faille : Pourquoi je retenais cette maladie ?
Le soir vers 23 h dans mon lit soudain, c'est l'étincelle, je comprends et je m'exclame : ça y est, j'ai la réponse !!!!
A l'’age de 10 ans, maman était à la maternité pour donner naissance à ma sœur Maryline. En son absence, j'ai contracté la varicelle et contaminé toute la famille. De ce fait, Maman et le bébé sont partis chez une tante.
C’était vraiment une punition, je me sentais coupable et responsable, ce qui a engendré un blocage de l'éruption.
J'allais donc pouvoir les retrouver plus rapidement.
L'histoire se poursuit bien plus tard en 2009 à la suite d'un certain nombre de soucis, un zona se déclare. Je reproduis le même schéma avec très peu d'éruption.
Interpellée cette fois-ci, j'étais inquiète et ai même pensé au cancer ...
Plus déterminée que jamais à lâcher ce sarcome, je choisis cette peinture symbolique qui montre bien le sarcome foudroyé avec toutes ses racines .
Ce choix a été un acte fondateur dans ma détermination : Là, j' ai vraiment compris et décidé.
Le calme revient, le vent balaye tout et une figure endiablée se dessine naturellement que je découvre une fois ma peinture terminée....!!!!! le diable s'en va
Sensation d'une paix retrouvée. La douceur s'installe ...
Du jour au lendemain, je n'ai plus ressenti de douleur, ceci ne m’était pas arrivé depuis 18 mois, quel bonheur!!!
Retour dans une enfance douce avec du mouvement ...
Je choisis comme peinture le bassin avec une ouverture vers un nouvel horizon.
Je décide fermement de créer ce blog pour montrer l'importance de ne pas baisser les bras et de garder confiance. En se prenant en charge, c'est favoriser au mieux le traitement.